as salam aaleykom wa rahmatallah wa barakatou
A six ans je fréquentais l'école coranique...
Une grande part des faveurs dont je jouis n'est pas due à un simple acquis personnel, mais à un don du Seigneur. Je me souviens, lorsque j'étais encore un petit enfant, j'avais environ six ans, possédant une grande portée d'esprit, je fréquentais déjà l'école coranique.
Par la suite, il m'a été fait don d'une intelligence dès mon plus jeune âge qui se développa avec le temps. Je ne me souviens pas avoir joué dans la rue avec d'autres enfants, ni d'avoir ri d'un rire déployé.
Jusqu'au jour où, vers ma septième année, j'ai commencé à fréquenter la cour de la mosquée, car ce qui m'attirait, ce n'était pas le joueur de tours de gobelets, mais plutôt le savant en matière de Hadîth, qui tenait de longs discours.
Quant à moi, je mémorisais son enseignement, que je mettais par écrit dès mon retour à la maison.
J'ai également eu ce bonheur de connaitre le Shaykh Abû al-Fadl qui m'emmenait voir les savants.
J'ai pu assister à l'audience du Musnad ainsi que d'autres oeuvres importantes, sans vraiment savoir ce que l'on attendait de moi. Il a veillé à mon assiduité aux audiences jusqu'à l'adolescence.
Je me suis attaché au Shaykh Abû al- Fadl jusqu'à sa mort. C'est avec lui que
j'ai pu acquérir la science du Hadîth et de sa transmission.
En ce temps-là, les enfants allaient flâner le long du fleuve Tigre, et montaient sur le pont pour contempler le paysage.
Je n'étais alors qu'un petit enfant. Je me joignais à ceux qui étudiaient tout en restant discret. Je m'adonnais alors à l'étude.
Je fus par la suite inspiré par l'ascétisme, je jeûnais continuellement, et mes usages quotidiens étaient modérés.
J'ai fini par aimer les veillées d'études. Je ne me contentais pas d'une seule matière, bien plus ; j'étudiais à la fois la jurisprudence, la prédication, le Hadîth, et, de plus, je me joignais aux ascètes.
Par la suite, j'ai étudié la langue arabe. Ni l'anachorète, ni le prédicateur ou autre ne
pouvaient tenir un discours sans que je sois présent à l'assise. Je sélectionnais les actes méritoires.
Lorsque deux possibilités se présentaient à moi, je m'en remettais au plus Juste des justes, Allah. Il m'a accordé une certaine habileté et une bonne éducation, m'a toujours dirigé vers ce qu'il y a de mieux pour moi et m'a protégé contre tout ennemi, tout envieux, et tous ceux qui pourraient chercher à me duper.
Il m'a également prédisposé à l'étude de la science, et me faisait parvenir de l'argent de là où je ne m'y attendais pas. Il m'a doté d'une faculté de jugement, d'une mémorisation rapide et d'une bonne rédaction.
Je n'étais nullement dans le besoin quant aux biens matériels, au contraire, le Seigneur m'en procurait en quantité plus que suffisante. Il prédisposa le coeur des gens à m'accepter plus que de raison et permit à ma parole d'atteindre leurs coeurs, sans jamais douter de sa véracité.
Grâce à Lui, j'ai pu convertir environ deux cents personnes. On raconte que plus de cent mille personnes se sont repenties lors des assemblées que je tenais. Ces assemblées étaient au nombre de vingt mille.
J'allais à la recherche de savants pour l'étude du Hadîth, pas un n'a été oublié, je
m'essoufflerais à tous les énumérer en raison du nombre important.
Il m'arrivait de me lever le matin sans avoir de quoi manger et le soir, d'aller me coucher sans rien avaler. Allah ne m'a pas rabaissé pour autant en demandant l'aumône aux gens, bien au contraire, pour préserver ma dignité, Il pourvoyait à ma subsistance.
S'il fallait détailler ma vie, cela aurait été trop long. Et me voilà, regarde où cela a pu me conduire, qui se résume en un mot, qui est la parole d'Allah :
« Craignez Allah Ta'ala et Il vous enseignera. »
[Sourate 2 - Verset 282]
Retranscrit par L’Equipe Oummi & Moi
Publié dans L’éducation des enfants :
http://www.oummietmoi.net/f131-9829-leducation-des-enfants-9829
Lettre à mon fils…Ibn Al Jawziy